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Genève, Nations Unies

La dignité humaine

16 mars 2010


La dignité humaine est la source des droits humains.  Mais la source des la dignité humaine se trouve ailleurs, à savoir dans la metaphysique de l'être humain, dans la religion, dans la spiritualité, dans l'ethique.  Les normes de droit international ne sont que le mode d'emploi pour la mise en oeuvre des droits humains.  Donc le positivisme normative ne nous livre pas toutes les solutions. C'est surtout l'éducation à la dignité et au respect d'autrui, l'éducation pour la paix, l'éducation pour la solidarité qui pourra sauver l'humanité de la barbarie.  Cela comporte une vraie rééducation pour nous éloigner de la culture de guerre qui nous entourne, la culture de la force, la culture des jeux-videos pleine de violence et d'agression, ces jeux qui empoisonnent la jeunesse d'aujourd'hui.
Le développement normative dans le domaine de la protection des femmes et enfants pendant les conflits armées est vaste et complexe.  Déjà le Réglèment de la Haye du 1907 (Convention IV) vise la protection des civils dans ses articles 46-52, comme aussi la clause Martens dans le préambule.  La 4. Convention de Genève de 1949 et les Protocoles de 1977 ont beaucoup amélioré la protection.  Mais le développement normative n'est pas limité au droit international humanitaire, puisque le régime des droits humains s'applique en temps de paix comme en temps de guerre.  Donc le Pacte Internationale relatif aux droits civils et politiques peut être invoqué pendant un conflit armée (par exemple les articles 3, 6, 17, 24), comme également la Convention contre la Torture, la Convention pour l'Elimination de la Discrimination Raciale etc.  Ces Conventions ont etabli organs d'experts qui examinent les rapports periodiques des Etats parties et considèrent les requêtes des individus.  Depuis plus de 30 ans une jurisprudence valable a été créée.  Il y a aussi un mechanisme de suivi.  Moi même, je suis allé en Jamaique avec le Rapporteur spécial sur le suivi, Andreas Mavrommatis et nous avons eu beaucoup de coopération du gouvernement. Hélàs les constatations du Comité des Droits de l'Homme ne sont pas strictu sensu contraignantes.  Pourtant la plupart des Etats partis au Protocole facultatif aceptent les décisions du Comité.  Le problème est ailleurs -- souvent ils n'ont pas un mechanisme nationale de mise en oeuvre.  Pour cela il faudrait adopter de lois spécifiques, telles que la loi 288 de 1996 en Colombie.
Le viol de femmes est un crime dans toutes les juridictions.  Helas, cela se produit toujours pendant les conflits armées.  Le droit international pénal réconnaît qu'il s'agit pas seulement d'un crime de guerre, mais également d'un crime contre l'humanité.  Telle est la jurisprudence du Tribunal Pénal International pour la Jugoslavie, et du Tribunal Pénal International pour le Rwanda.
Il ne faut pas oublier qu'il y a aussi énormément de "soft law" et de droit de lege ferenda.  Entre autres la Déclaration de Luarca sur le Droit Humain à la Paix de 2006 et la Déclaration de Bilbao de 2010 qui reconnaissent les femmes et les enfants comme groupes vulnerables.  Ces Déclarations visent la violence structurelle et la guerre comme les grands fléaux de l'humanité. Mais, si vis pacem, cole justitiam.  Si l'on veux la paix, il faux cultiver la justice. Aussi l'Université de Berkeley a lancé son Project 2048 qui approche les droits humains de façon holistique, y compris le droit humain à la paix, et vise la création d'une cour internationale des droits humains.  Et les objectifs du développement du millénaire stipulent dans les articles 3, 4 et 5 une protection de la femme et la réduction de la mortalité enfantine.
On constate que les normes et les mechanismes sont déjà la.  Bien sûr, il faut les mieux connaître, les enseigner dans les écoles, les renforcer par la pratique.  Ce qui nous manque encore est une garantie de mise en oeuvre.  Pour cela il faut que la société civile se mobilise davantage.  Il faut que les victimes demandent leurs droits.   En effet, il est un devoir civique de protester contre les violations des droits humains.  Lorsque l'on tolère les violations, on encourage les tortionnaires.  Surtout il faut un changement de paradigme -- qui rejette la culture de la guerre et promeut à sa place une culture de paix.  Il faut donc l'enseignement pour la paix.

La dignité humaine est la source des droits humains.  Mais la source des la dignité humaine se trouve ailleurs, à savoir dans la metaphysique de l'être humain, dans la religion, dans la spiritualité, dans l'ethique.  Les normes de droit international ne sont que le mode d'emploi pour la mise en oeuvre des droits humains.  Donc le positivisme normative ne nous livre pas toutes les solutions. C'est surtout l'éducation à la dignité et au respect d'autrui, l'éducation pour la paix, l'éducation pour la solidarité qui pourra sauver l'humanité de la barbarie.  Cela comporte une vraie rééducation pour nous éloigner de la culture de guerre qui nous entourne, la culture de la force, la culture des jeux-videos pleine de violence et d'agression, ces jeux qui empoisonnent la jeunesse d'aujourd'hui.
Le développement normative dans le domaine de la protection des femmes et enfants pendant les conflits armées est vaste et complexe.  Déjà le Réglèment de la Haye du 1907 (Convention IV) vise la protection des civils dans ses articles 46-52, comme aussi la clause Martens dans le préambule.  La 4. Convention de Genève de 1949 et les Protocoles de 1977 ont beaucoup amélioré la protection.  Mais le développement normative n'est pas limité au droit international humanitaire, puisque le régime des droits humains s'applique en temps de paix comme en temps de guerre.  Donc le Pacte Internationale relatif aux droits civils et politiques peut être invoqué pendant un conflit armée (par exemple les articles 3, 6, 17, 24), comme également la Convention contre la Torture, la Convention pour l'Elimination de la Discrimination Raciale etc.  Ces Conventions ont etabli organs d'experts qui examinent les rapports periodiques des Etats parties et considèrent les requêtes des individus.  Depuis plus de 30 ans une jurisprudence valable a été créée.  Il y a aussi un mechanisme de suivi.  Moi même, je suis allé en Jamaique avec le Rapporteur spécial sur le suivi, Andreas Mavrommatis et nous avons eu beaucoup de coopération du gouvernement. Hélàs les constatations du Comité des Droits de l'Homme ne sont pas strictu sensu contraignantes.  Pourtant la plupart des Etats partis au Protocole facultatif aceptent les décisions du Comité.  Le problème est ailleurs -- souvent ils n'ont pas un mechanisme nationale de mise en oeuvre.  Pour cela il faudrait adopter de lois spécifiques, telles que la loi 288 de 1996 en Colombie.
Le viol de femmes est un crime dans toutes les juridictions.  Helas, cela se produit toujours pendant les conflits armées.  Le droit international pénal réconnaît qu'il s'agit pas seulement d'un crime de guerre, mais également d'un crime contre l'humanité.  Telle est la jurisprudence du Tribunal Pénal International pour la Jugoslavie, et du Tribunal Pénal International pour le Rwanda.
Il ne faut pas oublier qu'il y a aussi énormément de "soft law" et de droit de lege ferenda.  Entre autres la Déclaration de Luarca sur le Droit Humain à la Paix de 2006 et la Déclaration de Bilbao de 2010 qui reconnaissent les femmes et les enfants comme groupes vulnerables.  Ces Déclarations visent la violence structurelle et la guerre comme les grands fléaux de l'humanité. Mais, si vis pacem, cole justitiam.  Si l'on veux la paix, il faux cultiver la justice. Aussi l'Université de Berkeley a lancé son Project 2048 qui approche les droits humains de façon holistique, y compris le droit humain à la paix, et vise la création d'une cour internationale des droits humains.  Et les objectifs du développement du millénaire stipulent dans les articles 3, 4 et 5 une protection de la femme et la réduction de la mortalité enfantine.
On constate que les normes et les mechanismes sont déjà la.  Bien sûr, il faut les mieux connaître, les enseigner dans les écoles, les renforcer par la pratique.  Ce qui nous manque encore est une garantie de mise en oeuvre.  Pour cela il faut que la société civile se mobilise davantage.  Il faut que les victimes demandent leurs droits.   En effet, il est un devoir civique de protester contre les violations des droits humains.  Lorsque l'on tolère les violations, on encourage les tortionnaires.  Surtout il faut un changement de paradigme -- qui rejette la culture de la guerre et promeut à sa place une culture de paix.  Il faut donc l'enseignement pour la paix.

 

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